EN Je m’appelle Lucia Salzgeber.
Je suis née en 1988 à Nancy dans l’Est de la France.
J’ai été très tôt bouleversée par cet Inévitable que le temps nous traverse de part et d’autre.
EN Lucia Salzgeber comprend profondément grâce à sa grand-mère paternelle, juive, rescapée des camps, que l’humain peut se transcender.
EN Lucia Salzgeber comprend profondément grâce à sa grand-mère paternelle, juive, rescapée des camps, que l’humain peut se transcender.
Elle esquisse et remplit des dizaines de carnets qui la suivent encore.
L’écriture est une manière de « panser » le mental : « Pourquoi est-ce quand les choses deviennent, écrire est difficile »
Lucia Salzgeber fractionne sa vie par de longs moments de création dans une intense solitude qui donnent naissance à des installations mêlant les langages corporel, pictural et performatif.
Pendant quelques années elle construit un lieu où l’Incidence est le maître mot.
En 2017 Lucia Salzgeber s’installe dans une ancienne usine de granit de 7000 mètres carrés, bâtiment qu’elle baptise Relief : accord sensible entre soulagement et oscillations.
L’atelier accroché dans une fosse, comme un bateau amarré est tenu par ses murs blancs. Au sol, une étendue en noir et blanc qui attend. Des dizaines de peintures couchées. Debout, tablier noir, mains graissées d’encre noir, elle contre plonge son papier blanc. Elle bat la mesure en silence d’un unique morceau de musique classique qui l’enveloppe pendant des heures. Munie de ses racles à la couche épaisse, elle dépose à terre son corps et sur la surface blanche, ce qui meut ce moment.
L’artiste Lucia Salzgeber creuse le blanc avec le noir, elle livre le noir et délivre le blanc. Elle écrit une temporalité dans l’intemporel. Émotion, torsion et narration sont les creusets de son travail de recherche autour de l’Altérité.
Ses œuvres sont des marques – temps en résonances avec sa vie : L’Odeur de l’Ombre ; Lueur d’être ; Rides des Reliefs ; Ils se compromettaient dans la buée ; Le ciel est clos ; Il tourment ; Le drap de sa traversée ; Houle sourde ; Froide … impulsant chez l’autre une contemplation instinctive.Comme un commencement perpétuel, avec une fébrilité intangible, son travail est un aller et retour entre la peinture, l’écriture et l’installation. Cette triade donne toute l’épaisseur à ses œuvres.